Le Moulin David
L’eau à Divonne
Dès le 1er siècle de notre ère, l’eau de Divonne est utilisée par les Romains installés à Nyon (Colonia Iulia Equestris). Apparemment colonie de type militaire, la Colonia Iulia Equestris était destinée à accueillir des vétérans de l’armée de César, probablement des cavaliers (Equestris). Pour assurer leurs besoins en eau, il s’agissait de trouver une source de qualité, abondante et c’est l’eau de Divonna qui répondit à ces critères et fut choisie pour ses qualités apaisantes et relaxantes. Les Romains construisent un aqueduc souterrain de 10Km, reliant Divonne à Nyon dont on a découvert le tracé lors de nouvelles constructions.
Plus tard, l’eau présente à Divonne permet le développement de l’habitation, de l’agriculture… Au 15ème siècle, des moulins prennent place le long de la rivière « La Divonne » et permettent le développement de nombreuses activités (agricoles, papeterie, scierie…). 1800 ans après les Romains, de nombreux français et européens redécouvrent les vertus de l’eau de Divonne et la ville accueille ses premiers curistes. En 1892, Divonne devient « Divonne-les-Bains ». Le thermalisme va développer la ville et permettre de l’éclairer.
Histoire du Moulin David
Source: Raconte-moi Divonne
C’est dès le Moyen-Âge, un parchemin de 1353 l’atteste, qu’un moulin est construit sur un canal de la Divonne, dont la roue à aube, actionnée par la force de l’eau servait soit à moudre le blé, produire de l’huile, battre le chanvre ou encore scier le bois….
C’est au 19ème siècle qu’il a pris le nom de David. C’était alors un moulin à blé.
A la fin du 19ème Siècle, la ville de Divonne se modernise, sous l’impulsion de son activité thermale et de ses industries (diamanteries, lapidaires…).
En 1888, l’électricité arrive d’abord pour éclairer l’établissement thermal, les grands hôtels, puis les rues de la ville. C’est le Moulin David qui sera la première usine électrique, avec l’installation d’une machine dynamo alimentant 250 lampes en courant 110 Volts continu.
Histoire du Moulin David
Les grandes dates
1993
Décommissionnement
Avec l’électrification progressive de la station thermale en courant alternatif, l’usine électrique du Moulin David en continu est de moins en moins capable de subvenir aux besoins en énergie. Elle a cependant toujours sa raison d’être car elle doit continuer à alimenter les installations non encore modifiées. Ainsi, elle alimente le réseau d’éclairage de secours du casino qui est resté en courant continu.
En 1993, toutes les installations de la Société Thermale, Touristique et Hôtelière (qui a pris la suite de la Société des Bains) sont alimentées en courant alternatif, y compris le réseau d’éclairage de secours du casino. Désormais, la petite usine électrique du Moulin David n’est plus sollicitée. Elle ferme ses portes…définitivement? Non!
1888
L'électricité
A son ouverture, le nouvel établissement thermal est éclairé au gaz. Malheureusement, la canalisation d’amenée du gaz s’avère défectueuse. L’administrateur Eugène Goudard suggère de passer à l’éclairage électrique et met à sa disposition la force motrice du Moulin David pendant une saison à titre d’essai. Le 20 mai 1888, le Conseil d’Administration constate que l’installation de l’électricité a été faite dans tout l’établissement.
La même année, la roue hydraulique du moulin David est remplacée par deux turbines qu’on installe dans une piscine.
1883
Rachat par Eugène Goudard
Eugène Goudard, un Divonnais qui a fait fortune comme négociant lapidaire, achète le moulin, le foulon et le canal de dérivation. Il installe des vannes sur la rivière et une diamanterie.
1823
La famille David
C’est au 19ème siècle qu’il a pris le nom de David, lorsqu’une famille David en a été propriétaire sur plusieurs générations. D’après le cadastre, en 1823 François David possède un moulin et un battoir. En 1845, les frères David leur adjoignent un foulon. En 1857, Jules David est propriétaire. Quand en 1875, Antoine Fevat, négociant à Genève, achète l’installation, le moulin garde son nom de David. C’était alors un moulin à blé.
1353
Première attestation
Il y avait au Moyen-Âge, sur un canal de la Divonne, un moulin dont on ne sait pas très bien s’il produisait de la farine ou de l’huile, ou s’il battait le chanvre ou s’il sciait du bois. En tous cas, un vieux parchemin l’atteste, déjà en 1353 l’eau vive de la Divonne faisait tourner sa roue à aubes.